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27 octobre 2022Nos envies.
T out à « commencé » par un week-end avec Lénaïc dans une cabane en forêt. Pas d’eau courante, pas d’électricité, des toilettes sèches et complètement entouré d’arbres. Voilà qui nous a fait sortir d’un coup de notre XXe arrondissement de Paris. On s’était dit ce jour-là : « et si on se prenait deux jours loin de tout pour réfléchir un peu à nous ? ». Nous avions emmené un calepin, un stylo (deux verres et une bouteille de vin aussi j’avoue), sans trop savoir où tout ça nous mènerait. Cette soirée a fondé les bases de notre vie actuelle, et il y a eu du chemin depuis.
Assis sur le lit, éclairés à la bougie, nous avons commencé par faire deux colonnes pour lister nos envies : colonne Lénaïc et colonne Max. Pas de restrictions, pas de cadre. On énonçait nos envies en même temps qu’on les notait, sans jugement ni interprétation. Une fois les premières envies énoncées et posées sur le papier d’autres firent leur apparition. C’est un exercice particulièrement intéressant, lorsqu’on prend le temps de le faire. Petit à petit le silence s’installe, chacun réfléchit à ses envies. Cet exercice nous a renvoyé dans le passé, face à nos expériences d’avant. Nous nous sommes confrontés bien évidemment à ce dont on ne voulait plus, mais sans le noter pour autant : notre souhait était de construire dans le positif. Nous créons pour un avenir meilleur, nous ne créons pas un avenir contre le passé ou contre des mauvais ressentis. Ces envies étaient donc assez variées, matérielles, spirituelles, de projection ou d’intention, comme par exemple “avoir une maison en pierres”, “consommer mieux”, “se sentir libre”, “ne pas avoir peur de l’avenir”, “avoir moins de pression professionnelle”, …
„et si on se prenait deux jours loin de tout pour réfléchir un peu à nous ?”
Ce qu'on aime.
Par la suite nous avons continué l’exercice : nouvelle page, sans revenir sur la précédente. De nouveau, nous avons dessiné deux colonnes, cette fois-ci pour lister ce qu’on aimait. Cette colonne se rapproche des envies mais permet d’aller un peu plus loin. Si on devait refaire le projet je pense qu’on aurait en plus listé ce qu’on considérait comme nos “besoins fondamentaux”, ce dont on ne pourrait à priori pas se passer. Je pense par exemple nous concernant à l’accès à une alimentation saine, au temps, au lien familial et amical, à l’accès aux infrastructures ou à certains services. J’ai toujours été particulièrement proche de mes amis. Je ne me vois pas vivre sans eux. Ils font partie de mes « besoins vitaux ». D’ailleurs on pourrait s’imaginer qu’en créant un projet de vie à la campagne, loin de toute infrastructure de transport, nous allions nous isoler. Voici un des nombreux clichés que nous avons réussi à faire tomber en vivant ce projet. Il n’a jamais été question de nous isoler et nous avons pris en compte ces besoins en construisant le projet. Nous avons beaucoup d’amis à venir séjourner chez nous, et nous avons même l’impression de passer plus de temps avec eux maintenant qu’avant. Dans notre liste de ce qu’on aime on peut retrouver des idées comme “manger”, “apprendre”, “passer du temps ensemble”, …
Réfléchir à nous, à soi.
Nos compétences.
Le lendemain, nous avons continué notre projet sans revenir sur la première partie. L’idée ici était de ne pas commencer à tirer des conclusions trop hâtives. Nos deux colonnes « Envies » et « Ce qu'on aime »étant posées par écrit, sans les relire nous tournons la page du calepin et dessinons deux nouvelles colonnes : les compétences. Nous avons listé ensemble nos compétences, s’aidant l’un et l’autre au fur et à mesure. Cette partie nous a permis de nous rendre compte que nous savions finalement faire beaucoup plus de choses que nous ne le croyions ! Comme pour les colonnes « Envies », pas de restrictions sur nos compétences. Nous avons totalement détaché cette partie de la moindre idée de ce qu’on pourrait en faire dans notre projet. D’ailleurs, il n’y avait pas de projet à cette époque. L’objectif était de réussir à lister tout ce qu’on savait ou pouvait faire. Nous ne souhaitions pas à ce moment nous limiter aux compétences que nous souhaitions mettre en œuvre, beaucoup trop réducteur quand on ne sait pas encore où on va. Pêle-mêle nous avons donc jeté sur le papier des compétences comme : “pâtisserie”, “motion designer”, “photographie”, “gestion d’entreprise”, “vélo”, …
Poser les idées sur papier aide à en avoir d'autres.
Excel time.
Par la suite nous avons retranscrit ces listes sur Excel, sous une forme légèrement différente, avec trois colonnes : à gauche la colonne “Lénaïc”, à droite la colonne “Max” et au milieu la liste en question. Cette façon de faire nous a permis à chacun d’ajouter une ou plusieurs croix dans nos colonnes respectives en fonction de l’importance de l’idée à chaque fois. Plus le nombre de croix était grand, plus c’était quelque chose d’important pour chacun de nous. C’est ainsi par exemple que “être en contact avec la nature” était plus important pour Lénaïc que pour moi, alors que “transmettre nos méthodes de travail” l’était plus pour moi que pour elle. Par ailleurs nous nous sommes retrouvés sur quelques lignes à avoir le même nombre de croix, comme par exemple pour : “avoir un potager”, “avoir une vie simple”, “gestion du temps / autonomie”, “lire / apprendre / comprendre” ou encore “planifier / organiser”.
Téléchargement time.
Vous pourrez retrouver toutes ces listes un peu plus étoffées dans les documents joints sous chaque paragraphe si ça vous intéresse.