Le rapport Temps / Argent / Pouvoir d’achat : l’argent qu’on gagne
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26 octobre 2022Comment réduire nos dépenses quotidiennes ?
Un mode de vie purement résilient par définition n’a pas besoin d’argent pour fonctionner. Je n’inclus pas de notion d’autarcie dans cette réflexion pour autant, mais je pense qu’avec du troc et une bonne organisation il est presque possible de vivre sans argent de façon confortable. « Presque » parce qu’il ne faut pas oublier qu’en vivant sur un territoire, nous sommes d’une manière ou d’une autre dépendants ou redevables au système dans lequel ce territoire s’inscrit. C’est donc de mon point de vue une vaste utopie de réussir une quelconque vie 100% résiliente voire autarcique. Par exemple, en possédant un bien immobilier en France métropolitaine, il y aura probablement une taxe foncière (voire une taxe d’habitation au moment où j’écris ces lignes) à payer. Il faudra donc de l’argent pour s’acquitter de cette dette. Avec Lénaïc, nous avons constaté que le plus gros poste de dépenses de notre budget était la nourriture. Nous avons donc décidé d’en faire notre cheval de bataille : pour être sûrs de manger des produits de qualité tout en réduisant nos dépenses, notre solution, c’est de cultiver ce qu’on mange. Nous mangeons pour le moment une telle diversité de produits qu’il n’est pas pensable de pouvoir en cultiver autant. Il va nous falloir petit à petit revoir nos menus en fonction de ce que notre jardin et notre environnement social pourra produire. Nous visons une alimentation en très grande majorité sur notre production personnelle (idéalement 70% au moins), et autant que faire se peut en concentrant nos achats complémentaires en bio, local et de saison.
Mettre en place une vie résiliente prend beaucoup de temps.
Nous sommes pour le moment, au bout de 3 ans, très très loin de ce résultat, tant sur notre production que sur nos achats de produits alimentaires. Nous nous sommes attaqués à certains de nos autres besoins fondamentaux, toujours dans une vision de résilience et de réduction de dépenses quotidiennes : l’eau et l’énergie. Nous avons mis en œuvre un circuit d’eau non potable sourcé sur notre puits et une cuve de récupération d’eau de pluie que nous avons installée. Nous commençons à attaquer la partie énergétique. Nous n’en sommes qu’à l’étude préliminaire pour le moment : comment consomme-t-on l’énergie et quelles solutions pouvons-nous mettre en œuvre ? Nous envisageons plusieurs axes sur cette partie. Le premier consiste à améliorer la thermie et le déphasage de notre maison. Le second axe tend vers un sourçage énergétique plus résilient (le bois entre autres). Un troisième axe, connecté aux deux autres, sera de réduire tout simplement nos besoins en énergie. Nous réfléchissons à une solution photovoltaïque concernant le restant d'énergie que nous consommons. Une autre branche de notre consommation que nous pourrions envisager de rendre plus résiliente concernerait tout ce qui touche à l’habillement. Nous recyclons, fabriquons et réparons une (toute) petite partie des vêtements qui nous habillent. Nous ne prévoyons pas de nous attaquer plus que ça à cette partie pour le moment mais allez savoir jusqu’où ce projet nous mènera ? Cette envie de vision holistique nous permet d’envisager de faire une balance entre nos besoins fondamentaux, nos envies, les besoins liés au système dans lequel nous avons inscrit notre projet, et ceux qui découlent de notre vision de l’avenir (sociétal et personnel).
„Nous sommes pour le moment, au bout de 3 ans, très très loin de ce résultat, tant sur notre production que sur nos achats de produits alimentaires.”
Nous faisons entrer le temps dans l’équation des 24h qui composent nos journées, et de façon plus large nous avons fait une place au bien-être et à notre santé de manière préventive plus que curative. Nous souhaitons vivre mieux et en bonne santé, longtemps. Pour vivre mieux nous souhaitons avoir du temps, pour notre enfant, pour nous, pour la créativité, pour la réflexion, pour l’enrichissement personnel en termes de savoir, de découverte, pour l’échange et l’adaptabilité : notre projet nécessite de prendre le temps de tester des choses pour en voir les effets et corriger petit à petit les impacts.