Le déclic : doit-on franchir le pas ? (non) : conclusion
26 octobre 2022Réflexions préliminaires au budget : capitaliste ou pas ?
26 octobre 2022Introduction.
Nous avons pris le temps de bien savoir ce qui nous fait vibrer, ainsi que de travailler notre vision de l’avenir. Nous connaissons notre potentiel et nous avons identifié en partie ce que nous pouvons apporter autour de nous. Nous commençons à avoir une idée plus précise du projet qui nous ressemble, et qui entre en cohérence avec nos valeurs et notre vision des choses. Dans un monde effondré, où le système monétaire capitaliste se serait écroulé, cet article ne serait basé que sur le troc et notre capacité à rendre service.
Cependant, dans un monde capitaliste, et dans une société mondialisée autour de l’échange monétaire, je pense qu’il est difficile d’omettre complètement l’aspect financier d’un projet, quel qu’il soit. Je ne parle pas ici de rentrer dans un schéma capitaliste, à savoir s’enrichir toujours plus au détriment d’autres plus pauvres financièrement dans ce même système. Cependant, si vous établissez un projet en France, il y a peu, voire quasiment aucune chance qu’il ne vous en coûte rien en termes d’argent, en restant dans un cadre légal. Après tout, l’échange monétaire, c’est aussi du troc.
La réflexion à ce stade.
À notre échelle, nous savions plusieurs choses avec Lénaïc à ce moment du projet. Toute l’idée c’était de voir comment on allait faire fonctionner tout ça financièrement. Nous souhaitions vivre à la campagne, proche de la nature avec pour objectif ultime d’avoir un impact positif sur la biodiversité. Nous souhaitions que Robin ne vive pas à Paris et donc que sa naissance se passe en province. Nous prévoyions chacun passer au moins les 6 premiers mois de sa vie avec lui. Nous souhaitions faire un jardin potager en permaculture grâce auquel, petit à petit, nous nous nourririons en grande partie toute l’année. Nous souhaitions aussi ouvrir un gîte, de préférence sur la même propriété que la maison (à la fois pour diversifier les sources de revenus, mais également parce que nous avions un vrai volet lié à la sensibilisation environnementale dans notre projet, à l’échelle individuelle). Nous voulions tous les deux nous mettre à notre compte (Lénaïc en tant que consultante sur les thématiques de développement durable et moi de nouveau en tant que vidéaste). Voilà grossièrement l’idée de base, le reste était juste des idées : on ne savait pas si on souhaitait être maraîchers ou juste faire un jardin potager par exemple. On ne savait pas combien d’argent on pouvait raisonnablement allouer à l’achat de la maison. Dans l’absolu, on préférait éviter de contracter un prêt avec une banque. Tout le reste s’est décidé au fur et à mesure de l’avancement et des calculs du budget.
Calculer pour mieux anticiper.
L’objectif de cette partie est d’avoir une idée relativement précise des entrées et sorties d’argent au fur et à mesure de l’avancement du projet. Ce calcul nous permettra plusieurs choses : dans un premier temps, nous pourrons élaguer un peu toutes les idées que nous avons imaginées dans les parties précédentes. En effet, on enlèvera du budget tout ce qui rapporte trop peu ou prend trop de temps. Attention, j’insiste sur « on enlèvera du budget » : ça ne veut pas dire qu’on enlève ces idées du projet ; on les retire juste de la partie budgétaire. Car une fois la partie budgétaire équilibrée sur plusieurs années, nous pourrons mieux visualiser le temps à passer pour gagner de l’argent et répartir le reste du temps selon les envies. Par exemple, dans notre projet nous avons décidé dès le début de continuer la sensibilisation environnementale à l’échelle individuelle. Cette partie du projet n’a pas été incluse dans le budget au moment du calcul. Donc pour faire simple il n’est pas prévu qu’elle nous rapporte de l’argent, et pour autant elle nous demandera du temps. Ce budget nous permettra aussi d’avoir une idée approximative de ce à quoi ressembleront nos futures journées. C’est ce qui rend très concret ces calculs. Ça nous permettra de nous projeter et de retravailler encore et encore le budget (et le projet par la même occasion) jusqu’à ce que la projection de nos journées nous plaise et nous donne envie.
„Ce budget nous permettra aussi d’avoir une idée approximative de ce à quoi ressembleront nos futures journées.”
Pour finir, ce budget nous permettra d’avoir une base de comparaison une fois notre projet lancé : l’objectif ce n’est pas de coller au centime près à vos projections. L’objectif c’est d’avoir un budget qui soit cohérent et qui fonctionne sur le long terme, en théorie. Une fois notre projet lancé, il nous permettra de régulièrement comparer nos entrées et sorties d’argent à ce calcul théorique et voir s’il faut tirer une sonnette d’alarme ou au contraire si nous sommes suffisamment larges financièrement.
En termes de temps, cette partie du projet est celle qui nous a été le plus chronophage. Ce budget a largement façonné tout le projet, les activités et nos journées d’aujourd’hui. Nous n'avons donc aucun regret d’y avoir passé autant de temps. Tous les mois (ou presque), grâce à Lénaïc, nous faisons un point sur nos dépenses, nos recettes et notre trésorerie, et continuons de les comparer à ce qui était prévu. Nous avons pour objectif de tendre vers toujours plus de résilience. Donc à terme, nous devrions réussir à réduire encore nos dépenses au quasi-strict nécessaire et a priori d’adapter nos recettes en fonction, c’est-à-dire à la baisse.