Étude préliminaire Partie 1 : l’environnement social
25 octobre 2022Étude préliminaire Partie 1 : les acquis
25 octobre 2022Nous.
Ensuite il faudra entrer plus en profondeur sur ce que qu’on est, nous-mêmes : est-on plutôt solitaire, ou à vivre en couple ou en communauté ? Je n’ai par exemple quasiment jamais fait de colocation. Je suis pour autant quelqu’un qui préfère vivre en couple que tout seul, tant que les relations de couple sont bonnes évidemment. J’attache une importance primordiale aux relations avec mes amis (certainement plus qu’avec ma famille de sang d’ailleurs). Garder le lien social avec eux n’est pas une option pour moi. Cependant j’ai des amis éparpillés un peu partout, donc à moins d’acheter une maison à chaque endroit où j’ai des amis, il fallait trouver le moyen de gérer ça autrement. Est-on sociable ou plutôt misanthrope ?
J’estime aujourd’hui avoir une vie plus confortable qu’avant, et de très loin.
Quels sont nos besoins en termes de confort ? Quand je vivais à Paris, le confort c’était d’avoir tout ce que je voulais à disposition, tout le temps. Cette fameuse abondance. Ne pas cuisiner, mais manger de bonnes choses, c’était aussi ma vision du confort. Commander quelque chose sur Internet, et le recevoir l’après-midi même. Prendre mon scooter électrique pour me déplacer sans contraintes. Sortir boire des verres après le travail, presque tous les soirs par moment. Toute cette vision du confort a changé pour moi au fur et à mesure : cette vie finalement assez alcoolisée, ces relations sociales souvent limitées à une soirée dans un bar ou sur une terrasse tant convoitée par les parisiens, cette profusion de nourriture en quelques clics, tous ces déchets, avaient de moins en moins de sens. Mais comment apprécier cuisiner le moindre plat quand on a bossé un nombre d’heures considérables dans la journée, que notre cerveau est lessivé et que la seule envie qu’on a c’est de se poser dans un canapé en regardant une série, ou de sortir pour décompresser ? J’ai retrouvé du confort en changeant mon mode de vie. C’est une des clés de compréhension de notre projet : quand je vivais à Paris, la vie que nous avons actuellement avec Lénaïc et Robin ne m’aurait absolument pas semblée confortable : c’est parce qu’il faut projeter son idée du confort dans un mode de vie lui correspondant. J’estime aujourd’hui avoir une vie plus confortable qu’avant, et de très loin. Mon mode de vie actuel me permet par exemple de ne plus avoir le cerveau lessivé par un nombre conséquent de sujets à traiter dans une journée qui n’a plus de sens. Il me permet également de prendre le temps d’aller chercher du lait directement en salle de traite, et d’échanger sur le modèle agricole français avec les agriculteurs voisins. J’ai du temps pour aider les voisins en cas de besoin, et quand c’est à notre tour d’avoir besoin d’aide, il y a toujours du monde pour venir donner un coup de main… Ce qui se finit d’ailleurs bien souvent en barbecue !
Il est important de faire la différence entre ce qui est considéré comme être du confort d’une manière générale, et ce qui l’est parce que notre vie actuelle ne nous permet pas de faire autrement pour nous détendre.