La communication
27 octobre 2022Bienvenue dans une nouvelle vie
27 octobre 2022Mise en pratique.
Voici venu le moment de la mise en pratique. Et la question est : quoi faire et quand ? Dans quel ordre faire les choses ? Notre projet est assez solide pour que nous sachions maintenant de quel budget nous disposons pour acheter un bien. Pour nous, c’était le moment de visiter des propriétés. Voir ce qu’il y avait réellement de disponible sur le marché pour notre budget et nos attentes. Trouver un bien correspondant à notre projet nous permettrait d’enclencher la sortie du salariat et le départ de Paris. Après presque 8 mois de théorie, on passait à la pratique, enfin. La partie « tableaux Excel », même si elle était nécessaire, était un peu longue, et le projet devant de plus en plus concret. Il nous tardait d’enclencher la mise en œuvre. Nous avions validé le fait d’acheter une propriété en contractant un prêt, comprenant une maison et un gîte avec un terrain total d’au moins 2000m² pour y faire un jardin potager en permaculture. La maison devait être habitable en l’état et, si le gîte était à retaper, il faudrait que l’achat du bien additionné à celui des travaux n’excède pas 200 000€. Nous savions que nous ne trouverions pas de bien qui correspondrait à notre projet et à notre budget près de la maison des parents de Lénaïc. Ils nous l’auraient sûrement déconseillé de toutes manières car ils attendaient de partir à la retraite pour déménager. Nous avons donc commencé à chercher dans un rayon de 50 kilomètres autour de chez ma mère.
„Et la question est : quoi faire et quand ?”
Nous avons visité une petite trentaine de maisons. Nous avons fait le choix de contracter un prêt pour plusieurs raisons : l’argent que nous avions de côte ne nous permettait pas de trouver une propriété cochant suffisamment de cases, de plus nous n’étions pas à l’aise avec l’idée de dépenser la quasi-totalité de l’argent que nous avions de côté dès le début du projet, alors que nous ne savions même pas si nous allions apprécier notre nouvelle vie. Pour finir, nous ne disposions pas à cette époque de suffisamment de savoir-faire (et de temps face à l’arrivée imminente de Robin) pour se lancer dans de gros travaux de rénovation, ce qui nous aurait permis d’acquérir un bien pour une bouchée de pain. La semaine on faisait notre repérage, soit en ligne, soit en appelant les agences (nous étions encore salariés à ce moment-là). Le week-end nous partions en train chez ma mère qui nous prêtait sa voiture. Nous faisions en général 2 à 3 visites par jour (les agences comprenaient qu’on ne pouvait pas visiter en semaine), parfois jusqu’à 6 par jour.
And the winner is... ?
Finalement il n’y a eu que trois maisons dans lesquelles nous nous sommes projetés. La première (qui d’ailleurs était la toute première que nous avions visité !) pour laquelle notre offre n'a pas été retenue car trop basse. Le budget aurait été assez serré si c’était celle-là que nous avions finalement. Nous avons écarté la seconde car trop sujette aux inondations (nous sommes assez bien placé pour connaître les enjeux des montées des eaux). Et celle dans laquelle nous habitons maintenant, qui cochait presque toutes les cases. Les cases cochées par ordre d’importance pour nous étaient : moins de 200 000€, jardin de plus de 2000m², 3 chambres, localisée dans la région d’Avranches, commerces à moins de 10min à vélo, surface de maison d’au moins 80m², pas de gros travaux dans la surface habitable et salle de bain fonctionnelle, pas de chauffage au fioul, cuisine aménagée, orientée au Sud, gîte séparé, verger, point d’eau. Les cases qu’elle ne cochait pas étaient : pas d’accès rapide à Paris (c’était un « besoin » exprimé quand on écrivait le projet, qui a disparu le jour où on a posé nos valises dans la maison), assainissement non raccordé au tout à l’égout (nous sommes finalement bien contents que l’assainissement puisse être totalement autogéré sur la propriété), le chauffage au gaz, qui n’était pas vraiment idéal même si ce n’était pas du pétrole, et le plus handicapant encore aujourd’hui : pas de dépendances, donc pas de lieu de stockage.
Son prix était bien en dessous de notre budget maximum, ce que nous ne regrettons pas le moins du monde car ça nous a permis une véritable marge de manœuvre sur les aménagements.
La suite des hostilités.
Les étapes suivantes ont suivi naturellement : une fois le lieu validé, nous avons fait une offre pour la maison. Elle était en vente à 163 000€, et nous avons ajouté 20 000€ de travaux pour changer de système de chauffage. Nous avons choisi d’installer une pompe à chaleur air-eau, qui nous est revenu à environ 10 000€ grâce aux aides. Ce choix n’a pas été le meilleur qu’on ait fait niveau durabilité (une pompe à chaleur a une durée de vie d’une dizaine d’années tout au plus). Ce choix s’explique surtout par le manque de temps que nous avions pour potasser le sujet du chauffage, le peu d’artisans compétents pour nous renseigner et notre ignorance dans le domaine de la thermie.
Une fois l’achat acté chez le notaire, nous avons enchaîné avec la suite de notre plan : j’ai négocié une rupture conventionnelle au WWF France. Nous avons rendu notre appartement. Lénaïc était en congé maternité et elle a démissionné une fois celui-ci terminé. Notre fils est né à peine trois semaines après avoir posé nos valises dans la maison. Nous n’avons pas regretté d’avoir choisi une maison dans laquelle il n’y avait pas spécialement de travaux à faire.
Nous nous sommes pacsés à la mairie de notre village puis nous nous sommes inscrits au Pôle Emploi et avons profité de la première (et la seule) réunion avec notre conseillère pour lui exposer le projet. Nous entrions dans la case « projet professionnel qui n’a pas besoin d’aide ». De fait, Lénaïc a pu bénéficier du chômage malgré sa démission grâce au programme de « rapprochement de conjoint » mis en place par le Pôle Emploi, et facilité par notre PACS.