Le déclic : doit-on franchir le pas ? (non) : introduction
26 octobre 2022Le déclic : doit-on franchir le pas ? (non) : les jokers
26 octobre 2022la réflexion.
Pour mener à bien cette réflexion, nous avons essayé de créer un chemin des possibles pour relier nos envies et besoins. Il y aurait bien évidemment des concessions à faire mais il y a également eu des bonnes surprises pendant ce cheminement. Par exemple, l’accès à certains services dont nous n’avions pas connaissance avant (la possibilité de toucher le chômage tout en étant démissionnaire par exemple), des prix de biens immobiliers plus bas que ce que nous avions anticipé (nous avions un budget de 200 000€ pour l’achat de la maison qui nous en a coûté 163 000€, j’y reviendrai dans un article détaillé sur le budget), etc…
Lever les freins.
Un des freins à l’avancement de notre projet avec Lénaïc était notre crainte de « et si ça rate ? ». C’est souvent l’élément bloquant à l’approfondissement d’une idée : on a l’impression d’avoir une vie tellement cadrée et rythmée par une routine qu’il nous est difficile de sortir du cadre pour envisager d’autres façon de faire. En effet, d’autres modes de vie impliquent nécessairement du changement, ce qui implique d’avoir du temps pour s’y préparer… Et justement ce temps « de cerveau disponible », nous n’en avions presque plus ! Si on ajoute à ça la peur de l’inconnu, on en arrive vite à arrêter la moindre réflexion sur une quelconque idée de changement de mode de vie.
Nous avons levé ce frein en nous concentrant dessus : qu’est-ce que ça veut dire pour nous « si ça rate » ?
Qu’est-ce que c’est de rater le projet ?
De notre point de vue, nous n’avons pas eu le « courage de nous lancer ». Le courage qu’on a eu c’est de trouver le temps de réfléchir sérieusement à notre projet. Le reste n’a été que la continuité du projet, une fois les risques mesurés et écartés. Pour nous, “rater le projet” signifiait deux choses : se retrouver en banqueroute, en faillite financière ou se retrouver à vivre dans la rue avec notre bébé. Voilà notre frein en toute honnêteté. En nous penchant sur ces freins, nous avons étendu nos réflexions : et si ça ne nous plaît pas finalement cette vie ? Si on souhaite arrêter ? Et si on investit de l’argent pour rien ?
„le vrai risque c’est celui de déménager ailleurs.”
Ces réflexions rejoignent le résultat de ce que j’expliquais dans l’article concernant le constat de notre environnement social : nous nous sommes rendus compte que nous ne nous retrouverions jamais à vivre dans la rue avec notre bébé. Nous sommes issus d’une classe sociale relativement aisée. Nous entretenons des bonnes relations familiales et nous avons des amis proches sur qui nous pouvons réellement compter. Nous ne souhaitons en aucun cas nous retrouver dans une telle situation d’assistanat mais c’est cependant la mesure du risque de notre projet : le vrai risque c’est celui de déménager ailleurs, dans un environnement qui nous plairait moins. C’est tout de même bien moindre que de nous retrouver à dormir dans la rue avec notre enfant !